Depuis que Gilles est parti
(Gilles de Robien sur le Beffroi d'Amiens non loin de Réné Lamps)
Du temps où il était là, il était devenu énervant. Je trouvais injuste la logique qui consistait à coller son nom partout à chaque fois que quelque chose devait être inauguré, où tout était calculé et rien ne se passait sans communication/mensonge. Quand je passais devant l'horloge Dewailly, je me disais que la première chose que son successeur devrait faire c'est faire changer la plaque gravée qui lui hommage. Aujourd'hui je constate que c'est peut être tout ce qui restera de lui. Qui aurait cru qu'une défaite aux municipales aurait suffit à le faire disparaître entièrment de la ville. Bien sur il restera ces vieux amiénois qui dans un débat dans le Courrier Picard écriront en masse pour défendre sa verrière, (on imagine bien que ces messages auront été commandés) même sans aucun argument derrière juste parce que c'est lui qui l'a faite on ne pourrait que l'aimer.
Amiens c'était Gilles de Robien, à l'avoir entendu pendant des années, on réalise qu'Amiens n'était pas tant Gilles que ça. Gilles a déserté le conseil municipal, et Amiens continue plus que jamais. Bien sur Gilles Demailly on ne le connait pas tant que ça depuis deux mois, on en entend pas encore beaucoup parler. le mot qui lui colle le plus en ce moment c'est "incognito".
Gilles de Robien, pour en conclure aussi à mon tour, c'est sans doute un peu grâce à lui que j'ai été élevé dans l'amour de ma ville (bon aussi un peu grâce à ma mère aussi et ses livres et gravure des frères Duthoit) n'ayant quasiment connu que lui comme maire d'Amiens, petit comme beaucoup je ne jurais que par lui.
Mais Gilles de Robien c'est aussi celui qui a eu le don d'exaspérer la population, face à un réel déni de démocratie, une conception très à lui de la démocratie représentative, même devant les demandes constantes des amiénois jamais il n'a admis qu'il pouvait ne pas tout décider tout seul. Selon lui, il était le seul à même de savoir ce qui était bon pour les aminénois, mais surtout pas les amiénois eux même. Il était le seul légitime , et n'avait de conseil à recevoir de personne, il était le seul VISIONNAIRE. Il y avait bien ses conseillers qui l'entouraient trop, un cabinet bien rempli qui l'a fait se couper de la population, et cherchant à préserver les apparences, derrière de la communication.
Le fait est qu'aujourd'hui on ne sait pas encore beaucoup vers quoi s'oriente la ville.
Une chose est sûr c'est que ces plaques comémoratives sont à leur place et ne sont plus de trop, en memoire de ce passé qu'on ne veut plus voir.