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mon bel amiens ou pour un supplément d'âme amiénois
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  • c'est bien parce que j'aime ma ville. et qu'on a que trop peu l'occasion de partager à ce sujet. Idéale par sa situation, par sa taille, par son milieu, par son histoire, son patrimoine par ses habitants, Amiens est vraiment mon bel Amiens.
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mon bel amiens ou pour un supplément d'âme amiénois
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1 août 2007

Les « Illustrations Picardes » de Gédéon de Foreceville

Gédéon de Forceville est un sculpteur autodidacte (à l’âge 47ans) qui, né à Saint-Maulvis en 1799, est mort à Amiens en 1886.  On lui doit notamment le monument aux illustrations picardes situé aujourd’hui au centre de la place Joffre.

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Ce monument réalisé en 1874, en 20ans représente en effet les personnalités picardes, tel que Delambre l’astronome, le Général Foy, Nicolas Blasset accompagné de son ange pleureur, ainsi que l’architecte de la cathédrale d’Amiens, Robert de Luzarches.

avec_perretLe monument repose sur quatre puits de fondation de 15 mètres de profondeur, une plate forme des 16m² de béton armé est posée dessus, pour une hauteur totale de plus de 13 mètres. Le fût est en granit ceinturé de statues en marbre et les médaillons en bronze. L’allégorie en marbre couronnant le  sommet symbolise la "statuaire" ou "la sculpture" et  pèse pas moins de trois tonnes

Cette œuvre est marquante dans l’histoire d’Amiens, dans la mesure où le choix de son emplacement ne fut définitif qu’au bout de 85ans. C’est en effet en 1962 que la place Joffre fut retenue, selon la volonté du sculpteur.

En effet, Gédéon avait offert le monument à la ville et avait souhaité le voir construit, place Joffre. Devant le refus de la municipalité il avait proposé rue de la République, Mail Albert 1er ou boulevard du Mail. Le conseil municipal de l’époque souhaitait quant à lui qu’elle soit érigée entre la rue de jacobins et la rue Allart, puis sur le rond point de la gare Saint-Roch. Une maquette fut construite et transportée aux divers emplacements ce qui suscita les moqueries de la population. C’est enfin un refus final qui le conduisit à l’ériger sur son terrain, à ses frais, rue Duthoit.

Jules Verne lui-même en fit l’écho dans « une ville idéale », dans laquelle il voyait :

« Place Montplaisir, un monument considérable apparut à mes yeux. Aux quatre angles, les statues de Robert de Luzarches, de Blasset, de Delambre et du général Foy. Aux faces du piédestal, des bustes et des médaillons de bronze. Au-dessus, une femme assise, représentant la statuaire avec cette légende: La Sculptureaux Illustrations Picardes!

Quoi! L’œuvre de notre collègue M. de Forceville reposait enfin sur un socle municipal! C’était à n’y pas croire! »

Enfin en 1962 soit 85 ans plus tard, dans le cadre d’un projet d’aménagement et d’embellissement de la ville que l’œuvre de Gédéon fut nettoyée puis édifiée là où il l’avait toujours demandé, sur la place Joffre, tel qu’on peut le voir aujourd’hui.

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La raison de cette réticence municipale semble être évoquée  par le fait que Gédéon avait choisi de représenter sur le monument Frédéric Sauvage un boulonnais comme l'inventeur de l'hélice appliquée à la navigation et non Charles Dallery l'amiénois qui se disputaient la paternité de l'invention. Forceville avait alors semble t-il choisi.

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